Ce billet a été posté le 1 décembre 2009 à 23:31 et est classé dans Economie, Politique. Vous pouvez suivre les réponses à ce billet par le flux RSS 2.0. Both comments and pings are currently closed.
Globalisation, récession et marchés financiers
La crise que nous traversons fut d’abord d’origine financière avant de se transformer en crise économique puis en crise écologique et éthique.
Au début des années 2000 la crainte d’une récession (en particulier au moment des attentats du 11 septembre 2001) a conduit les gouvernements à injecter des quantités massives de monnaie dans l’économie.
Faute de pouvoir s’investir dans des actifs physiques, ces sommes se sont transformées en « produits financiers », « papiers » représentant des engagements de vente et d’achat à échéance plus ou moins lointaine de produits divers (matières premières ou actifs financiers). Les volumes de produits dérivés ont augmenté en quelques années dans des proportions record :
– La valeur nominale des transactions sur instruments dérivés portant sur des matières premières apparaissant au bilan des banques est passée de 1443 milliards de dollars au 31 décembre 2004 à plus de 9 000 milliards fin 2007.
– Les dérivés sur action représentent 8509 milliards de dollars au 31 décembre 2007.
– Les produits dérivés lés aux taux d’intérêts apparaissant également fin 2007 au bilan des mêmes banques représentaient 393 138 milliards de dollars soit plus de 20 fois le PIB mondial annuel.
(Source : 20 propositions pour réformer le capitalisme – Gaël Giraud et Cécile Renouard coordinateurs)
Cette financiarisation de l’économie présente des risques certains comme l’a démontré la crise des « subprimes » qui est à l’origine de la récession actuelle. Y a-t-il vraiment volonté de mieux contrôler ces transactions et d’en réduire le volume ? Ce n’est pas évident. Chacun craint qu’une régulation très forte chez lui ne conduise à des délocalisations d’activités aussi porteuses de profits que les industries déjà parties.
La solution est mondiale . Est elle possible ?